LA CREME DE LA CREME
Une série
d’œuvres commandée par un grand fabricant de cosmétique sur le thème
de la peau, un exemple pertinent de « marketing expérimental » . C’est
ce que fait Nivea avec son exposition « Ultra peau » au Palais de
Tokyo.
Photos, senteurs, installations vidéo, le Palais de Tokyo vous promet une expérience sensorielle à fleur de peau. Mais
même lorsque vous observez une œuvre représentant des cellules ou
lorsque vous vous allongez dans une chambre noire pour regarder un film
sur la texture de la peau, vous ne pouvez pas oublier le but
sous-jacent du projet, qui est de renforcer le positionnement de la
marque Nivea. Car l’exposition condense tous les paradoxes du mécénat
contemporain !
Le service communication préfère voir le côté
positif des choses : "Susciter des rapports entre l'art et l'entreprise
nous pousse à inventer des situations nouvelles. Cela nous permet de
plonger l'art dans la société civile, de rapprocher deux mondes qui ne
se parlent jamais. Cela fait partie de notre stratégie anti-ghetto.
Tous les moyens sont bons pour créer un chemin vers l'art, c'est notre
mission de service public."
Nivea a compris que le marketing
alternatif marche mieux avec certains cœurs de cibles qu’une campagne de
publicité pas vraiment terrible. La fréquentation quotidienne du Palais
de Tokyo aurait doublée depuis l’ouverture de l’exposition.
Un trafic certainement boosté par la promotion qu’en ont fait tous les
magazines féminins !
Quant à moi je reste sur ma
faim… L’expérience sensorielle ne m’a pas vraiment convaincue. Avec un
budget d’une grande marque qu’on devine, celle-ci aurait pu nous emmener bien plus loin…