'Advertise' est un projet artisitique spectaculaire qui couvre les façades du Sandberg Institute à Amsterdam. Il consiste en 300 logos et marques d'entreprises, d'organisations et de personnes. Pour ce faire, la façade a été découpées en plus de 16 000 tuiles de 35x29 cm qui seront bientôt décorées d'une plaque individuelles imprimée pour former une gigantesque mosaïque de couleurs et d'informations.
L'objectif du projet est de repousser les limites entre l'art et le commerce, la société et les mouvements du marché. Le Sandberg Institue qui forme des artistes et designers est situé au beau milieu d'une nouvelle zone économique de la capitale batave. Effet médiatique garanti.

Yummy, le magazine international entièrement consacré à la culture "fastfood" et au design de l’emballimentation recrache son univers fastfoodomane à la  reflexgallery pour le lancement de son numéro 2. Amusante et  surprenante, l'expo est comme le magazine, un étalage compulsif, un fouillis glouton composé d’œuvres, de photographies, d’installations, d'illustrations et de packaging de bonbons. Une expo vraiment drôle avec un premier étage sexy, à dévorer sans aucune modération !
Expo du 12 décembre au 6 janvier 2007, au 62 rue JJ Rousseau, Paris 1er. 01.55.34.77.77

Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, a annoncé, lundi 2 octobre, la naissance d'une Fondation Louis Vuitton pour la création.

Le site du Jardin d'acclimatation, propriété de la ville de Paris concédée au numéro un mondial du luxe, a été retenu pour accueillir, d'ici 2010, le bâtiment qui abritera la fondation.

D'un coût évalué à 100 millions d'euros, le projet a été confié à l'architecte Frank Gehry. Suzanne Pagé, actuelle responsable du musée d'Art moderne de la ville de Paris, prendra la direction de ce nouveau lieu culturel, qui ne se veut pas «une énième fondation d'art contemporain» – une pierre dans le jardin de François Pinault –, mais un site mettant notamment «en résonance le patrimoine de LVMH et l'art des XXe et XXIe siècles».

Luxe & art, art & luxe, l'art est-il un luxe ??

La marque Benetton (qui célèbre cette année ses 40 ans), contribue depuis plus de 10 ans à la recherche en communication sous forme d'un nouveau genre de mécénat.

A l'initiative de Luciano Benetton et d'Oliviero Toscanie, la marque créa la Fabrica en 1994, laboratoire de graphismes, de design, d'études en nouveaux médias, ect…

Cette "Villa Médicis" contemporaine située en pleine campagne aux environs de Trévisse imaginée par le japonais Tadao Ando sélectionne chaque année 25 à 50 candidats (de moins de 25 ans) qui travaillent sur des projets d'art graphique, de design industriel ou de musique et mettent leur talent au service de la Fabrica pour réaliser des compagnes de communication.

Le meilleur des jeunes artistes internationaux à la source de nouveaux concepts de communication et au service d'un géant du textile. Benetton aurait-il réinventé le mécénat ?

"Fabrica : les yeux ouverts" du 6 oct. au 6 nov. au Centre Georges Pompidou

On dit que l'art éveille les consciences... Le musée d'art de la ville de Mannheim (Allemagne), le Kunsthalle Mannheim, a hébergé, pour l'association de défense des droits de l'homme Amnesty International, une sculpture de torture réalisée par l'artiste Christian Schönwalder, représentant un homme suspendu par les pieds, grandeur nature.

Dessous, un commentaire explique : «Ceci est juste une copie. L'original pend dans une prison, quelque part en Chine, en Indonésie ou au Moyen-Orient. Sans témoin. Sans espoir», suivi de l'adresse du site Internet de l'organisation.

Résultat : plus de 7000 visiteurs en seulement 2 semaines, une très large couverture de l'événement dans la presse locale et nationale, ainsi que dans une presse spécialisée peu habituée à parler de l'association tels que les magazines d'art et de marketing, des clicks sur le site en hausse de 16% (par rapport au mois précédent). Et last but not least, les inscriptions locales pour devenir membres ont augmenté de 50%.

Une campagne choc réalisée par Ogilvy Francfort, dont l'objectif était de toucher une cible diplômée et CSP+, en s'introduisant directement dans son univers. Pari gagné.

Une série d’œuvres commandée par un grand fabricant de cosmétique sur le thème de la peau, un exemple pertinent de « marketing expérimental » . C’est ce que fait Nivea avec son exposition « Ultra peau » au Palais de Tokyo.

Photos, senteurs, installations vidéo, le Palais de Tokyo vous promet une expérience sensorielle à fleur de peau. Mais même lorsque vous observez une œuvre représentant des cellules ou lorsque vous vous allongez dans une chambre noire pour regarder un film sur la texture de la peau, vous ne pouvez pas oublier le but sous-jacent du projet, qui est de renforcer le positionnement de la marque Nivea. Car l’exposition condense tous les paradoxes du mécénat contemporain !

Le service communication préfère voir le côté positif des choses : "Susciter des rapports entre l'art et l'entreprise nous pousse à inventer des situations nouvelles. Cela nous permet de plonger l'art dans la société civile, de rapprocher deux mondes qui ne se parlent jamais. Cela fait partie de notre stratégie anti-ghetto. Tous les moyens sont bons pour créer un chemin vers l'art, c'est notre mission de service public."

Nivea a compris que le marketing alternatif marche mieux avec certains cœurs de cibles qu’une campagne de publicité pas vraiment terrible. La fréquentation quotidienne du Palais de Tokyo aurait doublée depuis l’ouverture de l’exposition. Un trafic certainement boosté par la promotion qu’en ont fait tous les magazines féminins !

Quant à moi je reste sur ma faim… L’expérience sensorielle ne m’a pas vraiment convaincue. Avec un budget d’une grande marque qu’on devine, celle-ci aurait pu nous emmener bien plus loin…